Une contribution de Christophe Rémi à propos du 21 avril 2002

Démocratie : ...Régime politique où la souveraineté est exercée par le peuple... C’est le début de la définition du dictionnaire. Cette conception de régime politique pour l’organisation de la société est un choix qui semble, à priori, rassurer les citoyens pour organiser le vivre ensemble. En continuant la lecture de la définition nous constatons effectivement que les démocraties nous accompagnent depuis l’antiquité. Mais elles n’ont pas toutes et toujours été un modèle de fierté pour l’espèce humaine. Ceci nous rappelle que la démocratie définit le fait que le peuple exerce la souveraineté d’un régime politique mais pas le sens et les contenus du projet de société. L’habit de démocrate n’interdit pas les déviances totalitaires, l’abandon de l’intérêt commun au profit des intérêts particuliers ou intégristes quelconques. La démocratie reste certainement une grande idée de régime politique, mais depuis quelques générations nous nous sommes peut-être gargarisés du mot sans se rappeler qu’il ne suffit pas à définir la notion du “vivre ensemble”. Et nous nous posons toujours des questions sur l’exercice du pouvoir déjà exprimées par Aristote : “par qui et pour qui est il exercé ?” La République : “État gouverné par des représentants élus pour un temps et responsables devant la nation”. Un autre extrait du dictionnaire faisant résonner des phrases qui resteront dans les annales de notre Vème république “...coupable mais pas responsable...” Cette République, logiquement née de la révolution en 1792 après avoir traversé d’autres révolutions, des guerres et des crises, proclame toujours du haut de ses 211 ans : Liberté, Égalité, Fraternité. Le concept de République devient plus précis que celui de démocratie. La souveraineté est exercée par le peuple mais les élus ont des orientations à respecter. Nos aînés ont fait leur travail d’accompagnement, de protection et d’évolution de cette république. Ils ont créé des outils, des dispositifs pour respecter ces grandes orientations : le concept de solidarité inscrit dans les fondements de la création de la sécurité sociale, la protection du principe démocratique avec l’élargissement du droit de vote aux femmes, la déclaration des droits de l’homme, des droits de l’enfant, autant de travaux et d’outils pour respecter la mise en application de l’enseigne de nos frontons : Liberté, Égalité, Fraternité. Nos aînés étaient-ils trop ambitieux ou utopiques ? Qu’est-ce-qui peut justifier notre réveil soudain dans une société ou le repli sur soi, la légitimation passive de la barbarie individuelle et d’Etat, la misère sociale et culturelle, semble se répandre comme des Capricornes dans une charpente ? Avons-nous échoué ou nous sommes nous égarés dans des concepts qui ont anesthésié les principales orientations de notre république ? L’actualité nous rappelle que ces orientations sont en danger. Le débat sur le rôle républicain de l’école en est une illustration majeure. Mais l’aborde-t-on objectivement en rappelant les fondamentaux et en évitant les amalgames entre la fonction de l’école, sa capacité à évoluer et à s’évaluer, les dysfonctionnements, les manques de moyens… Pourquoi le débat sur ce principal outil d’une république est-il toujours conflictuel et difficilement constructif ? N’y a t-il pas trop de porosité entre les missions des différents acteurs de cette gigantesque machine républicaine. Il est par exemple de notoriété publique que le poids des syndicats et souvent plus important que des considérations pédagogiques sur des nominations ou des mutations de postes. Cet exemple n’a surtout pas de vocation polémique. Il pointe une question sur le mélange des genres qui créé peut-être la diffusion des responsabilités. Cette question n’est pas restrictive au problème de l’éducation mais invite à nous poser la question : N’oublions-nous pas de concentrer notre énergie sur le sens des actions et le rôle des institutions au service de la République ? Cet amalgame des fonctions, des interlocuteurs, des décideurs n’est-il pas une contrainte au contrôle du respect des orientations républicaines mises en œuvre par les élus du peuple souverain ? Nous sommes confrontés à des maux et des souffrances de notre société que nous avons certainement entendu mais pas su écouter par manque de disponibilité et de clairvoyance. Et aussi par une certaine suffisance. Nous avons trop souvent pensé que nous connaissions la solution sans même avoir analysé le problème. La marche des femmes “ni putes ni soumises” est un exemple flagrant. Excepté un certain tissu associatif, rares sont ceux qui ont accompagné et écouté cette souffrance, exprimée depuis si longtemps à nos portes. Après quelques récupérations médiatiques, l’ignorance de ce cri d’alarme par les appareil politiques, élus ou institutions a une odeur de mépris. Où sont nos grandes résolutions du 21 avril 2002 ? Est-ce comme cela que nous reconstruiront le sens du vivre ensemble ou l’élan citoyen ? De manière consciente ou inconsciente, il semble que le jeu démocratique nous a perverti. L’obsession du résultat électoral a étouffé les orientations et le projet républicain. La communication est restée au service de la propagande, au mépris de la pédagogie et du sens. Et nous avons peut-être un peu vite réduit cet échec à la seule perte de confiance du citoyen vis à vis de la Politique et des institutions représentant l’Etat. Christophe Rémi

Un tract qui sent la panique • 25 mars

Le 9 mars, les élus de la majorité ont distribué un tract sur le marché qui ressemble à une défense maladroite contre les différentes attaques dont l'équipe municipale est l'objet. Ce tract comporte son lot d'inexactitudes mais il est inutile d'en faire la liste ici. Par contre, notre association dont l'objectif est de promouvoir un débat politique honnête, ne peut laisser passer des formulations qui font un amalgame de toute "l'opposition". Or, il existe au Conseil municipal, deux oppositions au Maire. L'une vient de son propre camp, une partie de ses adjoint l'ayant lâché, l'autre est l'opposition des représentants de l'ex majorité (gauche plurielle, société civile). Dans le tract, la description d'un événement lamentable survenu lors de la cérémonie des vœux, décrit l'un des protagonistes comme un membre de l'opposition. Et c'est tout. Voilà un bon moyen de faire d'une pierre deux coup en mettant dans le même sac tous les opposants à la municipalité. En fait, il s'agit d'un incident entre Phillippe Desmet (dont la mère est conseillère municipale de Didier Gonzales!) et les gros bras du service d'ordre de la mairie. Dans les même lignes, on reproche à Mr Desmet de ne pas habiter Villeneuve ! Ce qui est plutôt gonflé quand on sait qu'une bonne partie de nos élus n'habitent même pas la ville... Voilà donc des procédés qu'on aimerait voir disparaître de toute prose dite politique mais qui montrent surtout le vide sidéral sur lequel risque de s'installer le "débat"…pour les prochaines élections municipale. Car, les élus de la majorité en sont convaincus : l'opposition est déjà en campagne électorale. Ce qui nous promet pour les prochains mois, un niveau de discussion au raz du bitume.

POINT DE VUE • 8 mars

Pour le maire, la journée internationale des femmes se résume à l'organisation d'un "salon" à la gloire de la consommation. Affligeant. Le 8 Mars est la Journée Internationale des droits de la femme De nombreuses femmes dans le monde ne sont toujours pas libres en cette année 2003. Là-bas, elles sont contraintes à porter le voile où elles vivent avec la peur des bombes et les pleurs de leurs enfants comme en Afghanistan, Irak ou en Palestine. Ici, des jeunes filles des cités doivent marcher parce qu'elles refusent le seul choix qu'on leur laisse : être «putes ou Soumise ». D'autres femmes encore subissent les licenciements ou des salaires inférieurs en moyenne à ceux de leur collègue masculin. Tout près, on conteste à nouveau le droit à l'avortement. Partout les femmes utilisent la Journée Internationale des Droits de la Femme pour faire valoir leurs droits et en gagner de nouveaux. À Villeneuve-le-Roi, la municipalité utilise cette journée symbolique pour organiser un Salon de la Femme. Des stands seront mis à disposition du "sexe faible" pour acheter ou se faire offrir un sac à main, du parfum, un bijou. C'est le salon des accessoires de mode, le salon de la femme objet, de la marchandisation de la femme. Prend-on les femmes pour de telles imbéciles qu'elles aient besoin de la municipalité pour les guider dans leur choix de consommation. N'en déplaise à monsieur le maire, elle savent conduire ou se servir d'une carte orange pour faire leurs achats et n'ont pas besoin qu'on dépense l'argent des contribuables dans l'organisation de "salon" qui déshonore tous les Villeneuvois. Retrouvons-nous pour refuser cet affront à notre histoire et parler d'un autre avenir pour les droits de la Femme. Des liens sur les droits de la Femme Dans l'actualité en ce moment : la marche des femmes Télécharger le manifeste des femmes des quartiers

POINT DE VUE • 3 mars 2003

Etre de gauche est-il politiquement incorrect ? Telle est en substance, la question posée par la section Villeneuvoise du Parti socialiste qui invite la population à venir en débattre. Encore sous le coup de la défaite du 21 avril, le PS affirme que "depuis ce terrible printemps, un climat digne de la Restauration envahit notre pays et notre ville". L'avenir de la Gauche serait donc, selon nos hommes politiques, un sujet si important qu'il en occulte la réflexion autour de tout le reste. Ne serait-il pas plus important de débattre du logement, du chômage des jeunes, de l'amélioration des conditions de vie dans les cités et de toute autre question traitant de la vie quotidienne des gens ?... "Ne laissons pas le terrain des idées à la droite" proclame le tract du PS ! Mais la Droite n'a vraiment aucun mal à avancer des idées puisque c'est le désert dans les partis de gauche, trop occupés à se regarder le nombril et à se demander comment réinventer de nouvelles structures pyramidales où chacun peut espérer grapiller une parcelle de pouvoir ! Le même phénomène se produit actuellement au Parti Communiste où différents courants tente de prendre la direction grâce à des "contributions" toutes plus alambiquées les unes que les autres. Et les militants communistes passent un temps fou à se morfondre sur les "erreurs du passé" et finissent dans le plus grand désarroi de s'automutiler. Effectivement, il est temps de réagir ! Mais pas pour reconstruire ce qui existait avant ! Pour essayer de faire autrement, avec des mots compris de tous, en abandonnant la langue de bois, en écoutant les gens, en dialoguant sans arrière pensée...quelques uns des objectifs de notre association. Alain Bachellier

• 6/2/2003• Comme à la parade

Le concert Villeneuvois de Michel Delpech a fourni l'occasion à Didier Gonzalès de faire un tour de piste comme à la parade. Une séance de serrage de louche particulièrement grotesque selon de nombreux participants. Comme quoi on peut aimer Michel Delpech et être lucide !

• 6/2/2003• Cérémonie des vœux

A propos de rapprochement entre VLR et Ablon, tout ceux qui ont eu le privilège de participer (avec difficulté) à la cérémonie des voeux à Villeneuve ont constaté la présence de très nombreux Ablonnais...Les liens entre les deux maires sont de plus en plus étroits, certains témoins assurent même avoir vu mr Hermelin faire des photocopies pour Mr Gonzalès...;-)

• 6/2/2003• Nouveau forum Ablonnais

La discussion va fort sur le site de notre "confrère" Ablon.info. Dans son forum les échanges sont vif autour de la question des risques d'inondation. Nos voisins débattent également de la fusion entre les deux villes !!... Pour lire et participer, c'est ici : [Forum Ablon.info]

• 4/2/2003• Nouveaux aéroports

Le 3e aéroport de la région parisienne n'est pas le seul à défrayer la chronique. Dans un article du Monde, on apprend que les Toulousains sont aussi pris entre développement et diminution des nuisances. Les réponses sont bien souvent plus politiciennes que réellement réflèchies dans l'intérêt de l'ensemble du territoire. [Télécharger l'article]

Vote de immigrés

La question du vote des immigrés est au cœur des questions de citoyenneté. Dans notre ville comme ailleurs il serait bon d'en parler l'esprit ouvert. Nous saluons l'initiative de la Ligue des Droits de l'Homme relayée par les Verts de Villeneuve/Ablon dont nous reproduisons l'appel in-extenso sous la plume de Michel Lasserre. Bonjour à tous, A l'initiative de la ligue des droits de l'homme, un appel à vocation citoyenne pour le droit de vote des résidents étrangers est lancé pour le 6,7,8 décembre. Beaucoup d'associations et des partis politiques dont le PC et les Verts sont signataires de cette initiative. Le Groupe Local des Verts de VLR/ABLON veut prendre part à cette manifestation en organisant un vote citoyen sur le marché dimanche matin 8 décembre, nous sollicitons la présence du parti communiste local pour effectuer cet acte fort, je précise que nous ne sommes par les organisateurs mais des soutiens au même titre que le parti communiste, la FCPE ... ( à ce titre, je pense contacter Maryse, en tant que présidente FCPE Jules Ferry). Je vous informe en toute transparence que je vais adresser au nom des Verts locaux, notre présence sur le marché, aux maires du canton. Je compte une réponse relativement rapide afin que nous puissions nous coordonner.

Nouveau collège...à Vincennes

Le nombre de collégiens de la commune de Vincennes a fortement augmenté et le développement urbain entrainera à terme un apport de plus de 1300 élèves. La réalisation d'un nouveau collège devient donc urgente et l'assemblée départementale a voté à l'unanimité la construction d'un nouvel établissement de 5378 m2 dont 300 m2 pour la salle de sport. Pour accueillir 600 élèves dans les meilleures conditions, des techniques de pointe en matière de renouvellement d'air, de protection acoustique et de confort seront mises en œuvre. Et pendant ce temps les collégiens Villeneuvois attendent...